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MaFcA
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26 mars 2007

agréable repas

Un midi je suis allé mangé dans un "restaurant" (remarqué bien les guillemets) rapide. Je monte donc avec mon plateau me délectant à l'avance de ce délicieux et incomparable repas qui m'attends (à lire avec un ton ironique). Je trouve une place et m'installe le plus confortablement possible, pesant une nouvelle fois contre le fond sonore trop fort, contre les frites trop salées et ... Et je les vois, là, assis à quelques mètres de moi. Un couple, 25 ans chacun pas plus. Ils sont affalés sur la banquette. Enfin lui est affalé, elle adossé dans le coin. Sa tête qui repose confortablement sur la poitrine plutôt menu de la dame qui lui chuchote des mots que je ne peux que supposer d'amour à son oreille.
Un instant je les envie. J'envie leur amour que je devine naissant, leur sourire, leur tendresse et leur complicité que les années et l'habitude n'ont pas encore flétri.
Et puis elle lui a dit quelques chose que je n'ai pas saisit, trop interessé à tenter d'oublier ce que je mangeai, à tenter de remplacer ce goût par celui du pot-au-feu de ma maman. Il s'est redressé et tendrement elle s'est approché de lui. Et elle l'a embrassé, profondément mais sans brusquerie, juste un long et profond baiser dans lequel ils se sont noyés. Puis leur visage se sont écartés.
" Tu vois, c'est comme ça que j'aime être embrassé." Il a souri puis du bout de la langue à parcouru les lèvres de son amie tout en caressant doucement un sein.
" Et ça tu aimes ?"
Pour toute réponse elle a fait de même, en le regardant droit dans les yeux. Je suis sur qu'elle pouvait y lire une espèce d'effronterie, comme si il ne voulait pas avouer le plaisir qu'il y prenait et l'effort qu'il devait faire pour ne pas répondre à cette buccale caresse. Finalement il a craqué et s'est avancé à la rencontre de cette langue qui le cherchait. Dés qu'elles se sont touchés sa proie est retournée dans sa tanière et la belle est partie d'un éclat de rire qui m'a fait plaisir. Puis ils ont continué leur jeux de langues, de bouches, s'effleurant, se caressant du regard, parfois de la main.
Les chuchotis faisaient place au rire qui à son tour disparaissait lorsque les bouches se rejoignaient.
Je peux dire ce jour là que je n'ai pas bien mangé. Comment pourrait il en être autrement dans un tel endroit. Mais au moins mon repas fut il agrémenté par ce jeune couple qui s'il savait le bien qu'il m'a fait ...

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Commentaires
M
Qu'est ce qui nous empêche de nous amuser pareillement, de montrer au reste du monde que l'on s'aime ? Une espèce de pudeur, un manque de spontanéité ? Je ne sais pas. Ce dont je suis sur par contre, c'est que eux je les ai envié. Et que c'est décidé, si en passant par paris vous voyez un couple qui s'embrasse langoureusement sur un banc ou dans la rue et bien ce sera peut être moi et ma douce.
L
Si Doisneau avait pu photographier ce couple, qu'en aurait-il vu ? En tout cas, ce texte est fabuleux. Il fait passer tellement de choses en quelques lignes... Qu'est ce qui nous empêche, nous, couples établis, de faire la même chose au quotidien ? Rien il faut bien le dire. Je m'efforce pour ma part d'entretenir cet esprit là, surprendre l'autre, l'émouvoir, l'intriguer par des attitudes, des frôlements, des caresses... C'est un jeu permanent entre mon mari et moi depuis plus de 10 ans maintenant. Peut être ce qui explique en partie que notre flamme brille toujours avec la même intensité, je ne sais pas.
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