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17 juillet 2008

paranoïa

telephone18 mars 2010 – Dépêche AFP

Nous G. U. I. T. désapprouvons la vente de bombe à impulsion électromagnétique. Le terme bombe propre est une antinomie et nous G8, allons le prouver par l'exemple.


18 mars 2010 – DGSE – 22H55

" Norbert, le Ministre veut vous voir.
- Ok Philippe, ok … je pars tout de suite.
- Pas la peine, il est dans votre bureau."

Sans un mot Norbert, la quarantaine bien passée, va droit dans son bureau. Un espace clair avec comme décoration quelques babioles ramenées de ses différentes missions. A son entrée son visiteur se lève et lui serre la main. Comme tout bon politique il le fait juste ce qu'il faut pour que son vis-à-vis ait l'impression d'exister, qu'il est important.

" Monsieur le Ministre.
- Norbert, excusez moi de m'inviter de manière aussi cavalière mais l'heure n'est pas aux minaudages. Avez-vous entendu parler de ce G. U. I. T.
- Comme tout le monde Monsieur le Ministre, j'ai vu la dépêche AFP.
- Très bien, alors que pouvez vous me dire sur ce groupe ?"

Norbert prend son temps, regardant le visage apparemment détendu qui lui fait face. Mais tous ces gestes chez un homme qui prône la maîtrise de tout, du geste sur et économique, les yeux un peu moins brillant que lors de leur dernière entrevue lui laisse présagé quelques mauvaises nouvelles.

" Nous ne savons pas grand chose de ce groupe Monsieur, et je dois bien l'avouer avant qu'il n'ait appelé pour nous il n'existait pas. Nous savons que leur acronyme signifie Groupement d'Utilité International Terroriste. Et c'est à peu près tout."

Les mains croisées sur son bureau Norbert réfléchit en même temps qu'il parle. Pourquoi un Ministre de la défense était-il dans son bureau pour une dépêche AFP émanant d'un groupuscule que personne ne connaît ?

" Même si l'enquête préliminaire laisse pensée que nous avons à faire à un peu plus que des farceurs."
Le ministre le coupe brutalement : "c'est à dire ?
- La dépêche est téléphonée. Nous sommes remonté jusqu'au téléphone à carte prépayée. L'appareil a été acheté à l'étranger, en Suisse. La carte dans un tabac du centre de Paris. Et le téléphone jeté dans une poubelle suite à l'appel. Le téléphone était allumé ce qui nous a permis de le retrouver rapidement. Il n'a servi qu'une fois, juste pour passer cet appel. Bien entendu par de trace physico-chimique …
- de trace ?
- Pas d'empreinte, de matériel génétique. Rien qui nous permette de remonter jusqu'à l'auteur de l'appel.
- Vraiment ? Rien ?
- Non Monsieur le Ministre, rien. Mais puis-je me permettre une question Monsieur ?
- Je vous en prie Norbert.
- Monsieur le Ministre, pourriez-vous m'expliquer pourquoi une dépêche AFP retient à ce point votre attention ?
- Mmmh … Nos homologues allemands, anglais, russes, pakistanais, chinois … et la liste est longue ont reçu le même message. Les agences de presses de la plupart des pays du monde ont reçu le même appel anonyme. Grâce au système de reconnaissance des messages par mot clé l'alerte fa été donné et tout les ministère avertis … Et par l'intermédiaire des Ministres en personne comme il est prévu dans les cas de crises les services secrets concernés."

Norbert accuse le coup. Ce qui vu d'ici ressemble à une blague d'étudiant bien préparée prend tout à coup une ampleur démesurée.

"Les lignes spéciales sont ouvertes. Norbert n'hésité pas à les utiliser. Vous avez toute autorité et latitude pour cette affaire. Nous n'en répondrez qu'à moi."

Le ministre se lève puis tend la main à son interlocuteur. La poigne est ferme, style "je compte sur vous", le visage grave avec juste ce petit sourire "j'ai confiance".

" Au revoir Norbert.
- Monsieur le Ministre".

Et avant qu'il n'ait eu le temps de réaliser le Ministre est sorti du bureau.

19 mars 2010 – Dampierre : 12H30

Les deux hommes sont là, attendant l'heure du repas. Plus de deux mois qu'ils travaillent ici. Tout les deux de formations ingénieurs, ils ont choisis l'intérim et dans leur secteur, avec leur spécialisation, ce n'est pas l'activité qui manque.

" Alors c'est pour aujourd'hui ?
- Oui c'est ce que Matias a indiqué.
- Tu es prêt ?
- Oui. Pas toi ?
- Sissi, bien sur."

Ensemble les deux hommes entrent au réfectoire et vont chercher leur gamelle dans le réfrigérateur. Un observateur attentif aurait remarqué que le plus grand porte dans son sac 3 boîtes et l'autre 4 boîtes. Le même observateur n'aurait pas manqué de s'apercevoir que Etienne, puisque tel est son nom ne touche pas à la quatrième boîte. Mais qu'aurait pu en déduire cet observateur ? Qu'Etienne n'a plus faim ou bien que son épouse est mauvaise cuisinière.
Leur repas terminé les deux hommes retournent à leur pupitre de contrôle.

Même jour – Paris – 16H45

"Norbert nous avons une piste. Grâce à la caméra de surveillance de la banque en face du tabac, de celle de la bijouterie à coté et celle
- Abrégé, je vous prie ! Conclusion ?
- Nous avons identifié 6 des 8 personnes qui ont acheté des cartes
- Pourquoi seulement 6 ? La voix est cassante, demandant des réponses immédiates.
- Les deux personnes ne sont pas équipées de puce. Toutefois l'une d'elle a utilisé un passe navigo pour prendre le métro. Nous procédons au recoupement nécessaire à son identification. Avec la vidéo-surveillance du métro, l'appui du logiciel de reconnaissance des visages nous devrions avoir une réponse dans les 15 minutes qui suivent.
- Ok et le dernier ?
- Lui nous pose un vrai problème. Il est masqué avec une écharpe donc pour la reconnaissance c'est foutu et …" L'interlocuteur hésite à poursuivre
" Et ?
- Il a passé les portiques du métro avec un ticket.
- Merde ! Mais il vit à l'âge de pierre ou quoi ! Depuis le temps que nous demandons que ces portiques soient retirés. Mais elle nous fait chier la CNIL avec son droit des individus à rester dans l'anonymat. Quand est-ce qu'il comprendrons que c'est la défense nationale qui est en jeu.
- Nous avons tout de même un élément, il est d'origine étrangère.
- Alors là c'est le bouquet !" Norbert explose. La tension au-dessus de lui est énorme. Tous les services secrets collaborent pour mettre un visage sur cette menace, tous les ministres concernés le harcèle, lui l'homme de toutes les situations. Mais pour l'heure il sent surtout que tout lui échappe.

"Franchement Franck, tu me voies aller chez le Ministre lui annoncer tranquillement Monsieur, nous suspectons fortement un homme d'origine étrangère être lié à cette affaire, nous ne savons rien de lui si ce n'est qu'il a disparu. Ce n'est pas réaliste. Trouve le. Carte blanche. Remonte toutes les pistes, réveilles tout les merdeux que tu veux, passe tout au détecteur mais retrouve moi ce type. Je veux tout savoir de lui. Compris ?
- Oui Norbert".

Même jour – Paris – 18 H

Etienne Lebourg, étudiant en physique, français bien de chez lui en Corrèze pense encore à ce coup de fil qu'il a passé. Un seul numéro à composé, un message enregistré à faire passer sur le téléphone et jeté l'appareil. Tel étaient les instructions données par son professeur. Un canular qu'il lui a dit. Mais Etienne a un doute.

Même jour – Dampierre – 20 H

Cela fait maintenant plus de 3 heures qu'une personne mal intentionnée à débrancher le réfrigérateur du réfectoire. La température intérieure est montée d'un degré. Un tout petit degré. Mais suffisant pour que les nanoparticules assemblées sous forme de boîte se mettent à bouger dans un ensemble parfait transformant la simple boîte en quelque chose d'autre.

Même jour – Paris – 22 H

La tension est dans l'air. Tout les hommes sont présents, attendant le signal. Norbert est derrière, il n'a plus l'âge de ces actions coups de poings. Et puis il sait comment tout ça va se terminer. Les hommes qui vont avancer, guider par leur collègue qui recevront en direct par satellite les emplacements des habitants de la maison grâce aux infra-rouges. Et quand tout le monde sera en place, la porte qui va exploser sous l'explosif léger, les femmes les hommes et les enfants affolés, peut être une riposte.
Ils l'ont retrouvé grâce à son écharpe. Un modèle standard acheté en grande surface. Ils ont recoupé les bases de données des petites, moyennes et grandes surfaces, référencé tout les achats effectués par carte ou liquide, fait des recoupements entre le peu d'image qu'ils ont et celles des caméras de tout ces magasins. Et puis le nouveau logiciel qui permet de reconnaître sur des images des tissus et des couleurs. Ainsi ils ont su qui il est et ou il est descendu. En se connectant sur son réseau informatique et domotique ils ont appris que l'homme mange de tout sans exception, qu'il boit de l'alcool en quantité raisonnable et qu'il utilise des préservatifs.
Par contre impossible dans un laps de temps aussi court de savoir ce qu'il achète lui-même. Quand donc les billets seront interdits !
Un frisson parcourt la rue. Un doigt appuie sur le bouton. La porte tombe, des cris, des pleurs. Tout se déroule vite. Pas de coup de feu. L'homme sort entouré de militaires, est poussé dans une voiture.
Et voilà, pense Norbert. Maintenant à moi de jouer pour savoir qui il est réellement.

20 mars 2010 – Dampierre – 2 H

La boîte a finit sa transformation, un assemblage complexe de pièce électronique. Un petit clique et l'onde de la bombe électromagnétique parcourt 1 km² en moins d'une seconde arrêtant brutalement tout les systèmes électroniques.
Le bureau de contrôle de la centrale nucléaire s'arrête. Le tableau de bord devient noir, les systèmes de secours commandés électroniquement étant également arrêtés, aucun des quatre générateurs de secours ne se mettent en route. Le temps que les techniciens comprennent l'ampleur de la catastrophe à venir, la température du cœur a déjà augmenté de manière inquiétante. Le système électronique faisant tomber les barres de sécurité destinées à arrêter la fusion ne fonctionne plus. Le cœur chauffe et atteint une température critique ou la réaction se suffit à elle-même.

20 mars 2010 – Dampierre – 4H46

"Martine ?
- Oui qu'est ce qu'il se passe ?
- Prends les enfants, partez … tout de suite.
- C'est grave ?
- Oui. Partez loin, très loin. Dis leur que je les aime.

nucleaire

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Commentaires
D
Oh que oui ! grand plaisir que de lire ici que tu parcours encore le net (et mon modeste blog également).
I
je vois que tu n'as rien perdu de ton talent d'écrivain Dilom... Ca fait plaisir de te lire en tout cas. Même si je me suis éloignée de Canalblog, je traine toujours dans les lieux que j'aime bien en tout cas, et ton blog en fait partie. BIses
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